Quand le luxe se mange
Une petite moisson d'infos qui fait réfléchir aux images du luxe dans la food.

Au menu de cette newsletter du mois d’octobre :
Côté client : le luxe, une notion qui évolue ?
Côté inspiration : pas besoin de faire compliqué
Côté atelier : beaucoup de photo, c’est officiel !
Si on ne se connaît pas déjà, je me présente : je suis Myriam Gabrielle 👋
Dessinatrice et photographe à Rennes, je me spécialise dans le culinaire.
Mon but en général, c’est d’aider les marques food durables à sortir du lot grâce à mes créations. Dans cette lettre en particulier, je m’adresse aussi bien aux marques qu’aux prestataires dans la création d’images. Je partage des réflexions, de l’inspiration et des coulisses de mes actus.
Côté client : le nouveau luxe culinaire
Dernièrement j’ai croisé quelques citations sur le sujet du luxe dans la food, et ça m’a fait réfléchir :
sur LinkedIn (!), la pâtisserie Christophe Michalak choisit pour définir son secteur “Articles de luxe et bijouterie”
Nina Métayer ouvre un café en collaboration avec Lancôme sur les Champs-Elysées : https://www.lancome.fr/cafe-de-la-rose-lancome-x-nina-metayer/cafe-de-la-rose-nina-metayer.html
Le groupe LVMH rachète le bistrot “Chez l’ami Louis” : https://www.sirhafood.com/fr/le-groupe-lvmh-rachete-linstitution-parisienne-chez-lami-louis
Louis Vuitton lance un café restaurant avec Cyril Lignac à l’aéroport d’Heathrow : https://www.journalduluxe.fr/fr/lifestyle/louis-vuitton-cafe-restaurant-royaume-uni-londres-heathrow-cyril-lignac
Jean-François Piège parle du changement dans le luxe (via Culinary Agency):
Je me demande si je ne vois pas deux branches du luxe food :
d’un côté le luxe au sens traditionnel, avec des prix aussi élevés que possible, réservé à une élite. Il met souvent en avant une personne (le chef ou la cheffe star). Un engouement (il faut faire la queue, il y a de longues listes d’attentes) pas forcément rationnel, voire un peu clivant. Un retentissement média important.
de l’autre un luxe centré sur la qualité sans fioritures, avec des prix gardés aussi bas que possible par souci d’accessibilité. Souvent attentif au local, au terroir, à l’environnement (et parfois de ce fait plus cher que la moyenne malgré tout). Il met en avant toutes les personnes impliquées dans la fabrication, y compris les producteurs. Le marketing semble plus en retrait (j’ai bien écrit “semble”, car en réalité c’est souvent aussi un positionnement délibéré).
Dans ces deux descriptions, le second peut paraître plus vertueux (et parfois il l’est sincèrement), mais il est aussi beaucoup question de marketing pour être capable de transmettre cette image et ces valeurs. Sans compter qu’il existe toute une variété de combinaisons entre les deux !
Pour nous les prestataires de création d’images, le premier terrain est plus ou moins connu (c’est celui des marques du luxe depuis des années, pensez à toutes les publicités de parfums, l’image des palaces, la haute couture, etc.). Il demande certes une inventivité permanente pour se démarquer, mais il existe depuis longtemps.
Le second est plus délicat à définir : il faut trouver, avec l’image, le juste équilibre entre ce qui est précieux et ce qui est minimaliste (et qui, en fait, est précieux parce qu’il est minimaliste. C’est le sujet de la dissertation d’aujourd’hui, vous avez 4 heures ! 😅). L’authenticité est primordiale dans ce concept, comment la traduire en images sans la trahir ?
À vous, je serais curieuse de connaître votre avis sur la question ! 😊
👉 Si vous êtes dans les métiers créatifs, comment percevez-vous ces demandes de “luxe” dans les briefs que vous recevez ?
👉 Si vous êtes une marque et que le luxe fait un peu partie de votre image, de quelle sorte de luxe vous sentez-vous le plus proche ?
Côté inspiration : pas besoin de faire compliqué
Une des difficultés dans la création régulière de contenus pour les réseaux sociaux d’une marque, c’est qu’il faut trouver des choses qui se démarquent sans que chaque publication soit une création digne d’un blockbuster hollywoodien (avec le temps et le budget qui vont avec).
Ce petit réel de Columbus Café & Co est tout simple à faire (surtout si vous êtes illustratrice, photographe et motion designer comme moi 😄), et il accroche bien l’attention (cliquez dessus pour l’animation) :
2 idées pour s’inspirer :
Un seul challenge à la fois : ici, ça bouge, donc pour le reste on fait simple (les photos, les dessins, les typos sont simples)
Ce n’est pas (encore ?) le cas pour cette campagne, mais elle est très facile à décliner en plusieurs vidéos sur plusieurs produits
Je suis heureuse de partager chaque mois des retours d’expérience, d’inspiration et les coulisses de mes projets. Si cette lettre vous plaît, partagez-la avec une personne qui s’intéresse aussi à la création de visuels pour les marques food ! Vous ferez deux heureux : cette personne et moi 😊
Côté atelier : beaucoup de photos !
Ça y est, c’est officiel ! J’offre désormais mes services en photo culinaire, et je montre mon portfolio photo sur mon site.
D’où ça vient ? En fait, ça fait un moment que je fais de la photo. Comme mes dessins sont très réalistes, je pars presque toujours de photos de référence. Et je ne veux pas du tout aller les chercher sur internet, pour 2 raisons :
ça pose des problèmes de droits évidents
c’est beaucoup plus intéressant à mes yeux de faire mes propres photos !
Trouver la composition, les objets, les lumières… Pour moi, ça fait partie intégrante de mon processus créatif.
Jusqu’ici, je le faisais en bricolant. Au fur et à mesure des années, j’ai accumulé du bon matériel, et un coin spécial dans mon atelier, mais ça restait encore très improvisé. Et puis quand j’ai commencé à me spécialiser dans le culinaire, j’ai suivi une formation de photo culinaire (celle-ci, que je recommande chaleureusement : https://www.empara.fr/cours/photo-culinaire). Et j’ai a-do-ré ! J’ai continué de m’entrainer jusqu’à ce que je me sente à l’aise et maintenant, nous y sommes, c’est officiel, je fais de la photographie culinaire 🤩









À bientôt !